François-Auguste Magon de la Lande est né à Saint-Malo le 8 juin 1676. Son père, Jean Magon de la Lande, négociant et armateur d'abord à Cadix en Espagne, puis à Saint-Malo, est alors conseiller-secrétaire de Louis XIV. Ce dernier meurt en 1709, laissant à ses enfants un héritage considérable.
C'est durant cette même année qu'il épouse sa cousine, Marie Gertrude Magon de L'Espinay, qui lui donnera deux enfants.
François-Auguste, corsaire du Roy, formé à la mer à Cadix, reprend alors les activités de son père avec son frère Luc et devient un des plus puissants armateurs de la cité corsaire, la ville est d'ailleurs à cette période un des plus puissants ports d'Europe et du monde en terme de richesse et d'influence.
Liquidée en 1684 et recrée en 1685, la Compagnie française des Indes orientales fait faillite en 1706, entrainnant une privatisation du commerce des Indes au profit des négociants malouins. Avec 11 actionnaires malouins sur 19 en 1714, soit 85% du capital et 11 sièges sur 12 de ses directeurs, Saint-Malo devient le siège social de la compagnie. Celle-ci est rebaptisée « Compagnie des Indes orientales de Saint-Malo » en 1715. François-Auguste est l'un de ses directeurs jusqu'en 1719.
Malgré la crise financière de 1721, Saint-Malo reste une place forte financière.
Une paix durable s'installe en Europe. Le commerce avec les Indes prospère et partout en ville, et au bord de la côte, sortent de terres de riches résidences et hôtels particuliers. En 1724, François-Auguste fait construire l'hôtel Magon de la Lande dit « l'hôtel d'Asfeld », au numéro 5 de la rue d'Asfeld à Saint-Malo.
La famille Magon demeurera une des plus riches et des plus influente de la
région.
François-Auguste décède à l'âge de 81 ans le 23 avril 1761, en pleine guerre de sept ans, conflit qui marquera le déclin de la compagnie des indes, la privant de ses territoires d'exploitation et affaiblissant le royaume de France.
Marie Gertrude est née le 29 décembre 1691 à St-Malo, elle y décède le 19 octobre 1772.
Ses parents sont Alain MAGON de L’ESPINAY sieur de la Brehaudais et Marie LEBRETON
La famille Magon est une ancienne famille de la noblesse malouine.
Elle se marie avec François Auguste Magon de la Lande qui est également son cousin en 1709.
Ils auront deux enfants :
Nicolas Auguste Magon comte du Plessis-Bertrand, seigneur de La Lande et de Cancale,
Marie Françoise Nicole.
Son Epoux fait construire l’Hôtel Magon dit hôtel d’Asfeld porte St-Louis actuellement classé monument historique.
Et pour s’éloigner du fracas de la ville il fait construire la Malouinière de la Chipaudière au calme à Paramé. La Chipaudière, demeure de plaisance, est également classée monument historique.
La compagnie des Indes orientales rapportait des épices, du thé, du café, des laques, des porcelaines, des papiers peints ainsi que des étoffes dites «Indienne» ou «Perses»
La folie pour les "Indiennes" fut telle en France qu'une prohibition en interdit le port, la vente et la fabrication entre 1686 et 1759. Le port de ces vêtements pouvait être puni de la peine des galères et leur vente pouvait conduire à la pendaison ; mais une contrebande active, alimentée en partie par les marins de la Compagnie des Indes approvisionna un marché clandestin et les "Indiennes" furent portées par toutes les élégantes, de la favorite du roi à la demoiselle de province.
À partir de 1660 l'Europe s'enthousiasma pour les textiles indiens. Leur usage dans l'ameublement et l'habillement s'imposa dans les milieux aisés et les "Indiennes" constituèrent jusqu'aux trois-quarts des marchandises en provenance de l'Inde. La raison de leur succès tient avant tout à la matière première dont ils étaient faits : le coton, jusque-là quasi inconnu en Europe, dont la finesse, la légèreté, le lavage aisé et le caractère hygiénique assurèrent le triomphe.